Pour la deuxième année consécutive, le Haut Comité a interrogé les pharmaciens d’officine sur la Démarche Qualité à l’Officine. L’enjeu : adapter le référentiel qualité, document de référence et pierre angulaire de la DQO, à la réalité du terrain.

2635 pharmaciens ont répondu à l’enquête réalisée du 3 octobre au 26 novembre 2024. Parmi eux, 90 % sont engagés dans la Démarche Qualité à l’Officine, un choix porté par l’intérêt perçu pour les patients (74 %), pour l’officine (60 %) et, plus minoritairement, pour les équipes (37 %). Le motif financier est évoqué seulement par 10 % des pharmaciens engagés dans la démarche. La note globale de satisfaction vis-à-vis du processus est bonne : 7,3/10. Elle est réduite à 6,5/10 chez ceux qui s’engagent pour des raisons financières 

Des leviers d’engagement bien identifiés

Cette enquête permet d’en savoir davantage sur les pharmaciens qui ne sont pas encore engagés dans la DQO. En effet, 45 % d’entre eux déclarent être freinés par un manque de ressources financières et/ou humaines, tandis que 42 % évoquent une méconnaissance de la démarche. Parmi les solutions évoquées par les pharmaciens non-engagés, 2 sur 5 indiquent qu’un guide pratique, des informations sur la démarche ou un accompagnement sur le terrain pourraient les inciter à franchir le pas.

Des pistes pour refondre le référentiel qualité

Le référentiel qualité satisfait les pharmaciens engagés qui le trouvent lisible (79%), facilement accessible (79%) et y trouvent les informations qu’ils recherchent (74%). 52 % d’entre eux déclarent qu’il doit être revu et ce autour de deux principaux sujets à développer : la cybersécurité (63 %) et la définition des responsabilités à l’officine (56 %). Enfin, 7 pharmaciens engagés sur 10 déclarent vouloir revoir en priorité le principe des entretiens pharmaceutiques qui figurent déjà dans le référentiel.

En conclusion, les résultats de l'étude effectuée par le Haut Comité sur l’engagement des pharmaciens dans la Démarche Qualité à l’Officine montrent une implication importante de ces professionnels motivée principalement par leur intérêt envers les patients et leur officine. Des pistes d'amélioration sont suggérées.  Les pharmaciens qui ne se sont pas encore engagés soulignent le besoin de davantage de ressources et d'une meilleure assistance pour intégrer cette démarche.